Emois d’octobre.
Impressions. « Sanglots longs
Des violons de l’automne » ;
Soleil levant qui somnole ;
Palette sans paroles.
Regard vague, cœur sans cible,
Vent debout.
Voyage au bout de la brume
Qu’habite le brâme.
Pas de pas qui résonnent
Parmi les arbres d’octobre
Rouge et or.
Que la queue d’un écureuil
À fleur de feuilles chues
Engrangeant en cachette
Tout un trésor de glands,
Faines, noix et noisettes.
Goûts d’avant-monde,
Odeurs de forêts profondes,
Farineuses châtaignes éparses,
Exquis coprins chevelus crus,
Succulentes chanterelles discrètes.
Vacarme nauséabond des escouades
De quads enfin tu,
Et fumeuse fureur des fusils
Désormais dissipée.
Simplement sentir, voir, entendre.
Appel du butor étoilé,
Tapi entre les roseaux du marais,
Bec pointé vers le ciel.
Belladone aux perles d’ébène et belles dames en balade.
Silence essentiel, essences naturelles.
Babylone oubliée.
Hors battue des sentiers,
Se hasarder, dépareillé, désincarcéré.
Exister, respirer.
Rien à faire.
Tout. Retour à la terre.